samedi 9 mai 2020

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Bonjour!

Sur cette page, vous trouverez tous les messages publiés, par ordre chronologique.
C'est un peu le bazar, pas facile de s'y retrouver.

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Bonne navigation!

jeudi 28 mai 2015

Sarraz'otto

Allez hop une petite recette salée!

Pour changer du riz et pour que ma minette goûte à tout plein de saveurs, j'ai fait il y a bien longtemps une virée au magasin bio et en suis ressortie avec 3 paquets de céréales : du quinoa, du millet, et du sarrasin.
Je parle de céréales crues, bien sûr, pas de paquets de Kellog's et assimilés.

Quinoa : banal! standard! oui mais c'est quand même super bon. Cuisson facile, les petites graines restent croustillantes, un goût subtil ... bref aucun problème avec le quinoa. Le paquet s'est vite vidé et remplacé par son jumeaux.

Millet : là, ça devient plus audacieux. Je ne maîtrise pas bien la cuisson : soit c'est trop cuit et ça fait de la bouillie, soit c'est pas assez cuit et ça reste coincé dans les molaires. Je n'aime pas trop le goût non plus, il y a une pointe d'amertume qui me reste en travers du palais. Ca n'a pas l'air de déranger la minette, du moment que c'est bien cuit (donc, en version bouillie). Mais je ne suis vraiment pas fan.

Sarrasin : j'en avais goûté chez mon cousin du grand nord (comprendre : Lille!), mais j'avoue que je n'avais pas du tout été convaincue par la consistance (un peu trop bouillie) et le goût du sarrasin est très fort. J'adore ce goût dans les galettes de blé noir, mais c'est une fine galette, pas une plâtrée de porridge de sarrasin! Côté cuisson, même problème que le millet, soit bouillie soit dur sous la dent.
Sauf que le goût du sarrasin est quand même bien meilleur que le millet.

Hum, comment préparer convenablement ces graines de sarrasin ??

Déjà, à quoi ça ressemble :

Analyse du problème : 
- goût trop prononcé => il faut trouver un moyen de l'adoucir
- texture bouillie => comment rendre cette texture acceptable, voire même recherchée?

Pistes : 
- Goût : ma galette bretonne préférée c'est la "complète champignon-crème". Et ce qui fait son charme, c'est surtout la crème fraîche qui fait du liant et qui adoucit et mêle harmonieusement les différents goûts. Essayons donc d'associer le sarrasin à la crème.
- Texture : quel met aime-t-on crémeux? Dans quel plat apprécie-t-on la moellosité (oui je sais ça n'existe pas dans le dictionnaire mais vous comprenez le sens) des ingrédients? Un risotto bien sûr!

Solution à tester : un risotto à base de sarrasin! Appelons cela un Sarraz'otto.

Hop je regarde sur internet, et oui il y a déjà des gens qui y ont pensé.
Sauf que dans les recettes proposées, ils cuisent le sarrasin à l'eau, comme du millet ou du quinoa, et ensuite ils rajoutent de la crème.
Quelle hérésie! Utiliser de l'eau alors qu'on peut utiliser de la crème bien grasse! pfff ...

Après quelques tests et ajustements, voilà ma proposition de recette.
Je n'ai pas mis de photo parce qu'une photo de risotto c'est pas super sexy, mais alors quand en plus c'est du sarrasin et que ça prend donc une teinte marronâtre ... ça pourrait vous décourager de tester le recette.

Ingrédients (pour 3-4 personnes) : 
4 poignées de graines de sarrasin
1 petite brique de crème fraîche liquide
Environ 1/4 L de lait
200g de champignons
1 noix de beurre
2 escalopes de poulet
sel, poivre, muscade

Préparation : 
1) Cuisson du sarrasin
- Verser la crème et 2 verres de lait dans une casserole. Porter à ébullition. Ajouter sel, poivre, muscade.
- Ajouter le sarrasin, et faire cuire à feu doux, en couvrant. Attention : ça risque de déborder et de coller au fond. Il faut donc remuer très régulièrement et soulever le couvercle de votre casserole our inspecter l'avancement de la cuisson.
- Si ça commence à coller : ajouter petit à petit du lait. La cuisson totale dure une quinzaine de minutes, il faut que les grains soient bien fondants et qu'il reste du liquide-crème dans lequel nagent les grains.
- Retirer du feu et laisser reposer sous le couvercle.

2) Cuisson des champignons et du poulet
Émincer les champignons et les faire revenir dans une poêle avec la noix de beurre. Ils vont rendre du jus, c'est bien!
Détailler le poulet en cubes d'environ 2cm de côté, les ajouter aux champignons quand ceux-ci commencent à dorer.
Faire cuire à feu moyen jusqu'à ce que le poulet soit juste cuit à cœur.

3) Assemblage
Verser les champignons et le poulet dans la casserole de sarraz'otto, mélanger pour homogénéiser, ajuster l'assaisonnement.
Si le mélange est trop pâteux, ajouter un peu de lait.
Remettre quelques minutes sur le feu pour réchauffer le tout et servir bien chaud.

Facultatif : ajouter du parmesan dans la casserole !


mardi 24 mars 2015

Tourte bretonne

Allez une recette salée, pour changer.
Super-cobaye adore le chèvre d'une part, les galettes de sarrasin "lardons-compote de pommes" d'autre part.
Alors pour un dîner chez mes parents je me suis lancée dans une tourte "lardons-pommes-chèvre-sarrasin"...qui s'est révélée délicieuse mais un peu lourde à digérer (deux pâtes à tarte + de la farine de sarrasin, ça commence à faire beaucoup).
Après quelques ajustements, voilà le résultat!

Il faut un moule à bords assez hauts, genre 5cm de hauteur, et idéalement à charnière (ça simplifie le service).

Ingrédients (pour 6 personnes) :
Pâte pour la tourte :
200 g de farine de blé
200 g de farine de sarrasin
175 g de beurre 1/2 sel très froid
2 œufs
4 cl d'eau très fraîche

Garniture :
5 pommes
200g de lardons (1 paquet, quoi)
3 oeufs
3 cuillères à soupe de crème fraîche épaisse
poivre

Préparation : 
Préparer la pâte à tarte en premier.
Battre les œufs et ajouter l'eau.
Tamiser les deux farines.
Couper le beurre en tout petits morceaux.
Travailler ensemble le beurre et les farines, ajouter le mélange œufs-eau et malaxer rapidement pour homogénéiser la pâte.
Former une boule d'environ 300g et une autre avec le restant, les envelopper chacune séparément dans du film alimentaire, et les mettre au réfrigérateur pendant au moins 30min.

Préchauffer le four à 190°C.

Puis préparer la garniture :
Faire revenir rapidement les lardons dans une poele : ils doivent avoir perdu la majorité de leur gras mais ne pas être desséchés! Les laisser refroidir.
Éplucher les pommes et les couper en cubes d'au max 1cm de côté (il est important d'avoir des petits morceaux de pommes, pour que ceux-ci fondent bien à la cuisson).
Battre les œufs et la crème dans un saladier, ajouter quelques tours de moulin à poivre.

Et former la tourte :
Sortir le gros pâton du réfrigérateur, l'étaler au rouleau pour former un disque suffisamment grand pour recouvrir le fond du moule + les rebords.
Placer la pâte dans le moule, piquer le fond de pâte.
Disposer les lardons, les pommes, et recouvrir de crème.

Sortir le second pâton, l'étaler au rouleau pour former un disque qui viendra recouvrir la tourte.
Déposer délicatement ce disque sur la garniture, et souder les deux pâtes en poinçonnant scrupuleusement tout le pourtour.
Former un cône avec du papier sulfurisé, le planter au beau milieu de la tourte de manière à faire une cheminée d'où s'évacuera la vapeur (ce qui évitera à la tourte de gonfler jusqu'à exploser, ou de conserver trop d'humidité et de rendre le service infernal).

Enfourner jusqu'à ce que la pâte soit bien dorée sur le dessus. La farine de sarrasin étant plus foncée que la farine de blé, il ne faut pas avoir peur d'un aspect assez brun, sinon l'intérieur de la tourte ne sera pas assez cuit.

Retirer la cheminée au moment de servir, et hop déguster!

Pas de photo potable pour le moment ... mais ça va venir.

Ré-impression

Oulala, ça fait très longtemps que je n'ai pas écrit sur ce blog ...
Et oui, un bébé ça prend ENORMEMENT de temps, et je n'en dispose plus du tout pour blogger!
Allez hop, je m'y mets (un peu).
Les exemplaires de la première impression s'étant épuisés fort rapidement, j'ai refait une impression.
Pas le temps de modifier quoi que ce soit, c'est une réimpression à l'identique, donc même édition que la première fournée.
Pour les intéressés, donc, n'hésitez pas à me contacter!

J'en profite pour faire un petit coup de pub pour mon imprimeur, Jouve, qui est présent au Salon du Livre (et m'y a invité, mais je suis coincée chez moi...), comme tous les ans.
Disponibles, de bons conseils, exécution rapide et de qualité, et avec ça gentils, bref je recommande!
Leur site : http://www.imprimermonlivre.com/

jeudi 3 avril 2014

Vente terminée! Et un retour super sympa ...

Ça y est, la vente des 100 exemplaires de Cuisinosez est terminée!
J'en garde quelques-uns pour moi, et quelques uns qui m'ont été réservés, et voilà, terminé, plus de Cuisinosez (ce qui ne veut pas dire qu'il faut arrêter d'oser cuisiner bien sûr).

Une lectrice m'a écrit une petite carte absolument adorable, et comme il n'y a pas meilleure pub que les retours d'expérience, voici ce qu'elle m'écrit :
"A la maison, je suis plutôt le cobaye ... Mon mari est passionné de cuisine et mes files prennent la relève avec bonheur. Cependant j'ai réussi à les épater avec vos "brioche filante", guimauves, confiture de banane et autres "domptez la courge" ... Merci pour vos recettes rigolotes et délicieuses et réalisables."

Avouez que c'est top! :-)
Et cette lectrice m'en a demandé 4 autres pour ses amies!

Je me pose la question de faire une seconde édition, corrigée avec vos retours (oui je sais dans les chouquettes j'ai indiqué le beurre dans les ingrédients mais j'ai oublié d'écrire quand est-ce qu'il faut l'ajouter...), et sous un format un peu différent, avec une vente uniquement en ligne à l'unité (au même prix).
Qu'en pensez-vous?




jeudi 6 mars 2014

23 mars : Séance dédicaces à la Vierge de la Réunion!

Ok, depuis le 26 novembre dernier, avec ma petite qui a pointé le bout de son nez, je n'ai vraiment pas le temps de faire vivre le blog.
Juste un petit post pour vous dire que je présenterai Cuisinosez (avec dédicaces et petite dégustation bien sûr) le dimanche 23 mars prochain, à partir de 17h, au bistrot La Vierge de la Réunion.
Cet endroit fort sympathique dans le XXème organise de temps en temps des ateliers de lecture, et pour le prochain c'est carte blanche à Gérard Delbet ... Gégé, mon instit' de l'école Vitruve! Il présentera son dernier recueil de nouvelles (intitulé 15 févriers), et a gentiment pensé à moi pour ce happening. Il y aura aussi Willy, un autre ancien élève qui fera du slam.
Bref, un bon moment en perspectives, n'hésitez pas à pointer votre nez (et vos papilles) !

dimanche 10 novembre 2013

Miel de pommes - ou comment flamber après un échec culinaire

L'automne est là, les pommes et les coings aussi!
J'ai donc récupéré une bonne dose de ces fruits du jardin : que faire avec? L'objectif étant de les utiliser au mieux et au maximum.
Avec les coings et une partie des pommes, je me lançais donc dans une compote pommes-coings, en pelant les fruits mais en mettant de côté les épluchures et trognons.
Et, comme indiqué dans la recette de mon livre (d'ailleurs ceux qui veulent un livre, il m'en reste une quarantaine...), j'ai fait une gelée avec les épluchures, avec une pointe d'agar-agar pour limiter la quantité de sucre.
Une superbe couleur rouge due au coing oxydé ... miam ça donnait envie!

Bon, sauf ma gelée n'a pas bien pris.

Du coup, je l'ai remise à cuire, en commençant par un petit pot seul pour tester le temps de cuisson supplémentaire nécessaire.
Patatras, je l'ai faite TROP recuire, et j'ai obtenu une sorte de mélasse très épaisse, impossible à tartiner bien qu'au goût fort agréable en suçotant la cuillère ...
J'ai remis un peu d'eau dans le pot de mélasse (vous croyiez franchement que j'allais me laisser faire?), et mis le pot à cuire au micro-ondes quelques secondes : la mélasse a fondu, et j'ai pu y incorporer l'eau.

Petit point de chimie culinaire ... pour flamber :
Quand la mélasse a fondu et que je l'ai touillée pour l'homogénéiser avec l'eau, il s'est formé dans le pot des grumeaux gélifiés de mélasse nageant dans un bain rouge-orangé. Et pour arriver à les dissoudre, j'ai dû remettre à chauffer le mélange. Que se passait-il donc??
En fait, j'assistais à la bataille entre 3 "preneurs de gelée" : 2 gélifiants et un "caramélisateur".
Le caramélisateur, c'est le sucre, qui se dissout à basse température, mais qui est très puissant : c'était lui qui était responsable de la dureté de ma mélasse, et dès qu'il a été un peu réchauffé (avec de l'eau pour ne pas brûler), il a fondu de nouveau et créé le bain rouge-orangé. Mais à quoi étaient dus les grumeaux?
Aux gélifiants, à savoir la pectine et l'agar-agar. Je ne maîtrise pas bien la pectine encore, mais pour l’agar-agar, c'est assez clair : il faut qu'il soit chauffé à 90°C pendant un certain temps, puis le liquide doit être refroidit à moins de 40°C pour qu'il commence à gélifier. Dans notre cas, le gélifiant avait agit dans la mélasse, mais son effet était complètement caché par la puissance du caramélisateur.
En étant chauffé à plus de 90°C, la mélasse a globalement fondu, mais pas suffisamment longtemps pour que toute la préparation dé-gélifie : il restait donc des grumeaux de mélasse gélifiée.
En remettant à chauffer le mélange, celui-ci est remonté à 90°C plus longtemps, suffisamment pour faire fondre le tout.
Je pense que la pectine a fonctionné de la même manière, mais comme c'est un gélifiant moins puissant que l'agar-agar, son effet a dû être effacé par l'algue.

Et en refroidissant, j'ai obtenu une mélasse (et oui, le caramélisateur est quand même le plus puissant de la bande), mais beaucoup moins dense que la première fois, avec une texture de miel liquide ... et un super bon goût de pommes!

Et voilà mon miel de pommes ...


dimanche 27 octobre 2013

Fraisier de fête des mères

A la dernière page de mon livre, où je renvoie le lecteur vers mon blog pour de nouvelles aventures, il y a une jolie photo des fraisiers individuels que j'avais préparés pour une fête des mères.
Mais la recette n'est pas dans mon livre, et beaucoup de gens me la demandent!


Pour ce fraisier, je suis partie des proportions indiquées lorsque j'avais suivi un cours à l'Atelier des Sens (super, d'ailleurs), et je l'ai adaptée. Ci-dessous, ma version de ce dessert, et des explications j'espère suffisamment détaillées pour que vous vous en sortiez (ça, vous trouverez pas ailleurs!).
Mais comme pour tous les classiques, vous trouverez de nombreuses manières de réaliser ce gâteau; l'important est de se lancer, d'oser un truc qu'on croit réservé aux pâtissiers professionnels, mais pas si irréalisable au final ...

Ingrédients : pour 6 personnes.
Durée : c'est long ... prévoyez bien 3 h, et c'est meilleur bien frais donc ajoutez au minimum 1 h de repos au réfrigérateur.
Difficulté : 3 (chaque étape prise indépendamment n'est pas si compliquée - rien à voir avec l'élaboration d'un panettone, par exemple -, mais c'est l'ensemble qui complique la chose. Donc, je mets un niveau 3 quand même.)


1. Le principe 
- On fabrique 2 épaisseurs de "biscuit Joconde" (un peu comme une génoise super moelleuse et avec du goût), 
- On pose des fraises sur la première couche, 
- On remplit avec une crème pâtissière enrichie en beurre, 
- On recouvre avec le deuxième biscuit,
- On décore le tout comme on veut!

2. Fabrication du biscuit Joconde
5 œufs entiers
180 g de sucre
50 g de farine
180 g de poudre d’amande
40 g de beurre
5 blancs d’œufs
25 g de sucre

Préchauffer le four à 180°C (chaleur tournante si possible).

Battre les œufs entiers avec le sucre jusqu’à ce que le mélange mousse et blanchisse (le sucre se dissout dans les jaunes).
Ajouter la poudre d’amande, puis la farine, en mélangeant bien à chaque ajout.
Faire fondre le beurre puis le laisser refroidir, et l’ajouter à la pâte lorsqu’il est froid.
Fouetter vigoureusement pour que le mélange monte.

Meringuer les blancs d’œufs avec le sucre restant, et les incorporer très délicatement à la pâte.

Recouvrir de papier sulfurisé une plaque à pâtisserie ayant un petit rebord (~8mm) en faisant remonter le papier sulfurisé jusqu’en haut des bords.
Faire fondre une noisette de beurre au micro-ondes, et en badigeonner le papier sulfuriser au pinceau.

Verser la moitié de la pâte sur la plaque, et l’étaler avec une longue spatule (genre comme ça : http://www.plancha-mania.com/index.php?id_site=1&id_page=1743; j’ai pas d’action chez eux) pour obtenir une surface la plus plate, homogène, et sans bulle d’air possible.
Ajouter de la pâte et l’étaler comme précédemment jusqu’à obtenir une épaisseur de 5 mm. Si vous avez trop de pâte pour 1 plaque, vous ferez une deuxième fournée.

Cuire environ 10min : le dessus doit être doré mais surtout pas brun, et une pointe de couteau doit ressortir parfaitement sèche.

Sortir le biscuit du four, le démouler délicatement en le retournant sur une grille, et décoller doucement le papier sulfurisé. Laisser refroidir.

3.  Fabrication de la crème
500 ml de lait
4 jaunes d’œufs
100 g de sucre
25 g de farine
25 g de Maïzena
1 gousse de vanille
250 g de beurre

Fouetter les jaunes d’œufs avec le sucre jusqu’à ce que le mélange mousse et blanchisse.
Ajouter la farine et la Maïzena, bien mélanger.

Fendre la gousse de vanille en 2 dans le sens de la longueur.
Faire bouillir le lait dans une casserole, en y mettant la gousse de vanille (les grains vont s’échapper de la gousse et parfumer le liquide).

Retirer la gousse de vanille.
Ajouter un petit peu de lait chaud sur le mélange aux œufs, mélanger pour délayer la crème.
Lorsque la crème est bien homogène, ajouter petit à petit le restant du lait bouillant en remuant continuellement.
Lorsque le mélange est parfaitement homogène, le reverser dans la casserole et faire cuire à feu doux pendant 1 min après reprise de l’ébullition, surtout en continuant de mélanger.

Ajouter une noix de beurre, mélanger, puis transvaser dans un saladier et mettre à refroidir au réfrigérateur.
Découper le beurre en petits cubes (~1cm de côté) et le laisser à température ambiante pour qu’il ramollisse.

Pendant que la crème refroidit, vous pouvez passer à l’étape suivante…puis revenir ici.

Lorsque la crème est bien froide, votre beurre aura ramolli ; le travailler à la spatule dans un bol pour qu’il atteigne le statut de « beurre pommade », soit une texture crémeuse, comme une pommade.

A l’aide d’un batteur électrique, fouetter la crème pâtissière, en y incorporant le beurre pommade. Le mélange va monter.
La couvrir de film plastique et la remettre au réfrigérateur.

4. Préparer le montage
250 g de fraises ou framboises congelées
50 g de sucre
Liqueur de fraise (facultatif)
400 g de fraises (pas trop petites mais pas énormes non plus …)
150 g de pâte d’amande
Colorant alimentaire rouge liquide (facultatif)

Mettre dans une petite casserole les fruits congelés, porter à ébullition.
Laisser cuire jusqu’à ce que les fruits s’écrasent à la fourchette.
Passer au mixer pour obtenir une purée liquide.
Passer le mélange dans une passoire en pressant pour récupérer le maximum de jus.
Ajouter la liqueur et le sucre dans le jus obtenu, bien mélanger pour dissoudre le sucre.
Laisser reposer.

Mettre de côté 6 petites fraises, belles et sans égratignures.

Laver les autres fraises, les équeuter et couper leur tête à l’endroit le plus large, de manière à ce qu’elles tiennent tête en bas, et les couper en 2 dans le sens de la hauteur : 
Malaxer la pâte d’amande entre les mains pour la ramollir, et former un disque d’une dizaine de centimètres de diamètre.
Déposer 2-3 gouttes de colorant alimentaire rose au milieu, replier la pâte en boule (colorant au milieu), puis étaler la pâte au rouleau à pâtisserie pour obtenir une couche de 3 mm d’épaisseur environ : le colorant qui se trouvait à l’intérieur va « diffuser » et faire des marbrures. Mettre la pâte marbrée au réfrigérateur, bien à plat.

5. Montage
6 petites meringues (facultatif, c’est pour décorer)
6 cercles à pâtisserie d’environ 8 cm de diamètre et 10 cm de hauteur, ou 6 gros verres identiques ayant ces mêmes dimensions, et un fond plat (à l’intérieur). On va dire que vous avez des verres, c’est plus courant.

Utiliser un verre pour dessiner 13 cercles du diamètre des verres sur du papier sulfurisé. 
Découper au ciseau les disques de papier sulfurisé.

Avec le même verre, découper 12 disques de biscuit Joconde.
A l’aide d’un pinceau, imbiber de sirop un côté de chaque disque.

Placer 1 disque de papier sulfurisé dans un verre, puis 1 disque de biscuit, face imbibée vers le haut (donc pas vers le papier sulfurisé ! ça sert à rien de parfumer le papier, on le mange pas).

Disposer des demi-fraises sur tout le tour du verre, pointe vers le bas, et intérieur de la fraise tournée vers le verre. Déposer 1 ou 2 demi-fraises à l’intérieur du cercle de demi-fraises.

Mettre la crème dans une poche à douille, et remplir soigneusement les interstices existants entre les fraises et le biscuit. Mettre de la crème jusqu’en haut des fraises.

Déposer un disque de biscuit, face imbibée vers les fraises (même principe, ça sert à rien d’imbiber l’air ambiant…), puis poser un disque de papier sulfurisé sur le tout. 
Il vous reste 1 disque de papier sulfurisé, il va bientôt servir.

Faire de même avec les 5 autres verres.
Disposer les 6 verres dans le réfrigérateur, proches les uns des autres, et poser dessus une plaque lourde (planche à découper en bois, plaque de pâtisserie lestée par un tome des Misérables, …).

Pendant que les gâteaux refroidissent, utiliser le dernier disque de papier sulfurisé pour découper 6 disques de pâte d’amande.

Avant de servir les gâteaux, les sortir du réfrigérateur et les démouler sur des assiettes, en retirant le papier sulfurisé (le papier au fond du verre permet un démoulage facile) : les fraises se retrouvent donc tête en haut !
S’il vous reste du sirop, vous pouvez en badigeonner le dessus des biscuits Joconde.
Déposer un disque de pâte d’amande sur chaque fraisier, puis une des belles petites fraises que vous aviez conservées, et éventuellement une meringue.

Servir … et surtout déguster !

mercredi 9 octobre 2013

Toxoplasmose et listériose ...

Depuis que je suis enceinte, pas mal de gens me demandent si j'ai le droit de manger de tout ou pas.
Alors oui, j'ai le droit de manger tout ce que je veux, je vais ni me prendre un procès, ni me faire condamner par le Dieu de la Grossesse si je mange quelque chose qui ne plaît pas à quelqu'un.
Par contre, les médecins déconseillent d'ingurgiter certaines choses ... et ce post a pour but d'expliciter un peu le flou qui entoure le régime alimentaire des femmes enceintes.

Les restrictions alimentaires pour les femmes enceintes ont 2 causes principales :
- 2 maladies pouvant gravement impacter le foetus : la toxoplasmose et la listériose
- une "hygiène de vie" qui doit être la meilleure possible, le foetus pouvant en baver si on ne fait pas attention

1) Toxoplasmose
La toxo est une maladie infectieuse due à un parasite qui se cache principalement dans la viande et la terre.
Il y a entre 200 000 et 300 000 nouveaux cas en France ... et ce truc se trouve dans le monde entier. Vous imaginez le nombre de personnes qui choppent cette maladie.
La bonne nouvelle, c'est qu'une fois qu'on l'a eue une fois, on est immunisé pour la vie!
La deuxième bonne nouvelle, c'est qu'en règle générale ça ne fait pas trop de dégâts, beaucoup de personnes ne s'aperçoivent même pas qu'elles ont été contaminées.
La mauvaise nouvelle, c'est que pour les femmes enceintes non immunisées, c'est très dangereux, ou plutôt pour le fœtus. La toxo est alors transmise au foetus et il peut y avoir des complications très graves, allant de l'accouchement prématuré à la fausse couche en passant par des lésions neurologiques définitives graves et la mort in utero.

Comment on attrape cette saleté?
En mangeant de la viande contaminée pas assez cuite, ou des fruits/légumes mal lavés ayant été en contact de terre contaminée, ou en étant en contact avec des animaux (surtout les chats) contaminés qui ont eux-même été contaminés en mangeant de la viande mal cuite contaminée.
C'est pour ça qu'on dit aux femmes enceintes de :
- rester à distance des chats
- manger la viande à l'état de semelle
- pas manger de crudités au restaurant (pas sûr que les règles d'hygiène soient parfaitement respectées)
Mais moi, je l'avais déjà eue ... sans le savoir, c'est en faisant un test de dépistage que je l'ai appris!

A noter aussi, il peut y avoir des complications chez les personnes ayant un système immunitaire affaibli (y compris chez celles ayant déjà contracté la toxo : la toxo redevient active!).

2) Listériose
"Listeria monocytogenes" est une bactérie qui, si on l'attrape, déclenche des réactions diverses et variées mais jamais sympathiques (septicémie, méningite...) et allant jusqu'à "engager le pronostic vital" (on est mal, donc).
Dans la plupart des cas, un traitement permettra de s'en sortir; mais chez la femme enceinte, la bactérie peut en plus se transmettre au fœtus, et entraîner des complications graves : fausse couche, accouchement prématuré, insuffisance respiratoire... sans compter les effets sur la mère bien sûr.
On la trouve dans le monde entier, pas moyen de se réfugier quelque part pour y échapper.

Le gros problème avec cette bactérie, c'est qu'elle résiste au froid : elle continue de se développer à 4°C dans le frigo, et elle résiste à la congélation.
Par contre, elle ne résiste pas bien à la chaleur (enfin il faut quand même faire cuire l'aliment à 60°C pendant 30 min pour tuer la bactérie; mon steak c'est plus une semelle à ce niveau-là, c'est de la poudre de charbon).
Donc, si par exemple j'ai un aliment contaminé (mais je le sais pas, hein) dans mon frigo et que je stocke à côté un plat déjà cuit et que je suppose donc sécurisé (genre : un reste de gratin dauphinois de la veille), et bien mon gratin dauphinois risque de se retrouver contaminé, alors que je pensais pouvoir lui faire confiance.

Comment on attrape cette saleté?
En mangeant des aliments contaminés, généralement des fromages au lait cru, la charcuterie, fruits de mer, et végétaux.
Les fromages au lait pasteurisés sont normalement safe : vu que le lait a été pasteurisé, il a été bien chauffé, et donc les bactéries n'ont pas résisté; mais s'il s'agit de fromages à croûte fleurie (camembert...), la bactérie a pu se développer lors de la maturation dans la croûte et là catastrophe.
C'est pour ça qu'on suggère aux femmes enceintes :
- de ne pas manger de fromage au lait cru; et pour ne pas augmenter les risques, de pas manger de fromage du tout sauf les fromages à pâte cuite (emmental...) ou frais (kiri and co ... oui je sais c'est pas vraiment du fromage, mais ça fait du bien quand même!)
- de bien cuire la viande et laver les légumes (cool, c'est comme la toxo)
- de ne pas manger de charcuterie et de fruits de mer

Manque de bol, on n'est pas immunisé si on l'a eu une fois! Heureusement, les cas sont quand même rares (1500 nouvelles personnes contaminées en Europe en 2007).


Et voilà ... c'est plus clair?
Bon allez, je vais manger de la semelle de bœuf aux poireaux bouillis avec un yaourt chauffé à 60°C pendant 30 min en dessert!

Sources : amelie.fr, APHP, sante.gouv.fr, wikipedia

vendredi 4 octobre 2013

Les types de farines ...

Le néophyte en pâtisserie-boulangerie connaît "la farine", de la farine de blé vendue par paquet de 1kg au supermarché.

En vrai, il existe un très grand nombre de types de farines, et bien les connaître permet d'optimiser les préparations.

Une farine, c'est une fine poudre de "quelque chose". 
Ce "quelque chose" peut être une céréale (blé, seigle, maïs ...), une légumineuse (lentilles, soja, pois chiches...), un fruit (châtaigne notamment), etc.
Ces ingrédients de base contiennent plus ou moins de gluten, LA protéine qui va permettre la panification en boulangerie. En bref, la panification correspond à la création de structures moléculaires qui vont permettre d'emprisonner le CO2; avec l'augmentation de température le gaz prend plus de place ... et la pâte gonfle.
Le blé tendre (ou froment) est l'ingrédient qui contient le plus de gluten, c'est pourquoi on l'utilise très majoritairement dans la fabrication du pain.
Le seigle, l'engrain (petit épeautre), l'orge contiennent peu de gluten et donnent donc un pain plus dense.
Il n'y a pas de gluten dans la farine de maïs, de riz, de châtaigne ... il faut donc mélanger ces farines à de la farine de froment pour obtenir autre chose qu'une brique!

Donc, la farine est plus ou moins panifiable selon l'ingrédient de base. Et une farine peu ou pas panifiable devra être mélangée à de la farine contenant beaucoup de gluten - souvent du blé tendre ou froment.

Ensuite, le niveau de raffinage va également jouer sur la texture du produit final (pain, brioche, gâteau...).
Pour la farine de blé (qui est quand même hyper-majoritaire quand on parle de "farine"), on distingue différents types selon le raffinage - qui indique la proportion de son de blé présente dans la farine :
- T45 : farine blanche très très fine, la plus raffinée, utilisée pour la pâtisserie fine (les crèmes, pâte à choux...par exemple).
- T55 : farine blanche basique, la plus courante, celle qu'on trouve au supermarché par défaut. Elle sert à tout! Elle contient beaucoup de gluten et panifie donc très bien.
- T65 : un peu plus grosse, à éviter pour la pâtisserie fine ou les viennoiseries
- T80 : appelée "farine bise", elle commence à grisonner, plus très WASP! Mais elle panifie encore bien, on peut donc faire du pain avec 100% de farine T80 par exemple.
- T110 : farine complète. Là ça commence à tirer carrément sur le gris-brun chiné, et il vaut mieux la mélanger à de la farine blanche, que ce soit pour du pain, une pâte à tarte, ou un gâteau.
- T150 : farine intégrale. Elle contient tout le son du blé, elle est donc pleine de fibres (bon pour la santé), a un goût prononcé généralement qualifié de "rustique", mais ne panifie presque pas! A mélanger absolument à de la farine blanche pour du pain, et à éviter pour les gâteaux.

Autre impact du niveau de raffinage : plus elle sera fine, plus elle absorbera le liquide. Ainsi, si vous remplacez dans une recette la farine de blé tendre T55 par de la farine plus grossière (de blé ou d'un autre ingrédient), il faudra diminuer la quantité d'eau pour éviter d'avoir une pâte trop collante.

Voilà! C'est tout pour aujourd'hui, mais n'hésitez pas à poser vos questions pour en savoir plus sur les farines!

Slurp et miam - 2013